[CONNAISSANCE] Duels

Au sein de l'Empire des cerisiers, il existe tout un tas de moyen de s'affronter, que ce soit amicalement ou mortellement. Les duels sont autorisés, dans une certaine mesure, mais il faut bien comprendre que dans une société codifiée où le paraître est parfois plus important que l'être, la frontière entre un assassinat et un duel est parfois fine. Par ailleurs, dans une société relativement pragmatique, tous les duels ne sont pas à mort. Mais gardez à l'esprit que celui qui dégaine son sabre doit s'attendre à mourir par le sabre.

Les duellistes, quelque soit l'art pratiqué, cherchent toujours à s'entendre sur la finalité recherchée dans un duel. Il existe tout un tas de raison pour lesquelles un combat à mort peut être accepté, et il faut ajouter à cela les coutumes propres à chaque province... ou l'intérêt du seigneur local dans le conflit. Ainsi, en opposition de la cour impériale où le duel est très codifié et même ritualisé, un duel dans une province peut être un véritable choc culturel. A cela, il faut ajouter le champs de bataille où le duel existe malgré l'absence de véritable droit de la guerre l'encadrant.

Les conséquences d'un duel sont de trois ordres :

1. Les conséquences sociales : elles vont de rien, si ce n'est la reconnaissance d'une forme de supériorité sur un moment donné, à la perte/le gain d'un titre ou d'un objet qui auraient été placées en jeu
   
2. La mort sociale ou la retraite spirituelle : Le duelliste décide de se retirer de la société pour se faire moine (Inkyo) ou ermite, abandonnant souvent la voie des armes par la même occasion
   
3. La mort : Comme conséquence directe ou par seppuku
   

Les formes de duels les plus connues:

Yabusame ou le tir à cheval rituel:
Les samurais étant traditionnellement des archers à cheval, cette pratique est demeurée très populaire au sein des Kuge et des Buke. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir des sanctuaires organiser des compétitions ou des nobles impériaux se défier amicalement. En effet, à la Capitale, il s'agit de la forme de duel la plus prestigieuse et pratiquée en priorité par les Kuge dans des habits traditionnels. L'aspect spirituel de cette forme de duel peut être importante.

En cas de compétition ou de duel non mortel:
Les cavaliers doivent tirer sur une ou plusieurs cibles en effectuant le tir le plus précis.

En cas de duel à mort:
Les deux cavaliers s'affrontent et doivent se tuer en utilisant l'arc ou le tachi.

Kenjutsu
Le katana et le Tachi sont des armes centrales dans la société guerrière des Sakurajin. Ultime arme de défense sur le champ de bataille et arme largement favorisée au quotidien, le kenjutsu s'est rapidement imposé dans la société comme une technique martiale a devoir maitriser. Sa popularité est telle que les duels et compétitions se sont largement développés dans les modes de vie, souvent au détriment du sojutsu ou du onojutsu dont la pratique relève le plus souvent du champs de bataille. Que l'on commence le duel avec l'arme dégainée (Kenjutsu) ou dans son fourreau (Iaijutsu), c'est souvent un choix personnel des participants au cours de l'affrontement. Le duel de kenjutsu est la forme de duel la plus commune et est reconnue au sein de la cour impériale.

En cas de compétition ou de duel non mortel:
Les kenjutsukas s'affrontent avec des bokkens (sabres de bois) ou, plus rarement, en pratiquant des katas.

En cas de duel à mort:
Le kenjutsuka utilise un katana, un tachi ou tout type d'arme tranchante de type couteau en un contre un. Il n'est pas obligatoire que l'adversaire ait une arme de kenjutsu. Les combats au sein d'une cour sont généralement plus encadrés et il n'est pas possible de recourir à certaines techniques "deshonorantes".

Sojutsu
Le sojutsu, ou l'art de la lance, regroupe grossièrement les yari et, surtout, les naginatas. Ces dernières sont les armes de prédilection des duellistes à l'arme d'hast et leur maîtrise demeure relativement répandue dans les maisons de samurai. Les duels de sojutsu sont plus rares pour la simple et bonne raison qu'il est moins courant d'emporter une arme d'hast avec soi au quotidien. Mais il ne faut pas s'y méprendre : de nombreux champions de clan sur le champs de bataille favorisent le sojutsu au kenjutsu lorsqu'ils défient le champion ennemi, en grande partie pour son avantage de distance.

En cas de compétition ou de duel non mortel:
Les sojutsuka s'affrontent avec des lances de bois dont l'extrémité est rembourrée afin de ne pas blesser inutilement un adversaire sur un coup d'estoc.

En cas de duel à mort:
Le sojutsuka utilise une arme d'hast. Cependant, et notamment dans les duels où les adversaires sont en armure, il n'est pas rare et même parfaitement accepté d'abandonner son arme d'hast pour un tanto ou un wakizachi lorsque l'on agrippe un adversaire.

Kyujutsu
La voie de l'arc est très populaire auprès des Buke, étant fortement liée à leur héritage martial de cavalier archer. Naturellement, le Kyujutsu est une technique de tir à l'arc tout à fait populaire et dans laquelle on retrouve une spiritualité très présente. Cependant, les duels à mort au Kyujutsu sont rares car c'est un affrontement difficile à encadrer. Au contraire, c'est un art très pratiqué en festival.

En cas de compétition ou de duel non mortel:
Les adversaires tirent sur des cibles éloignées. Plus le tir est précis, et donc au centre de la cible, mieux c'est. Un archer tire seulement quand il s'estime prêt à tirer, ce sont donc des compétitions très calmes et très codifiées où un temps considérable peut être laissé à l'archer.

En cas de duel à mort:
Bien que rare, c'est tout à fait possible. Des conditions particulières seront mises en place, comme par exemple faire s'affronter les adversaires dans une zone de chasse. Dans ce cas, le katana est généralement porté par les duellistes afin de se défendre en cas d'affrontement au contact.

Taijutsu
Très peu répandu en dehors des milieux très martiaux ou des temples dédiés aux kamis de la guerre, le Taijutsu, ou technique du corps, est l'ancêtre du jujitsu et du karate. Légalement, les duels à mort de Taijutsu sont possibles mais extrêmement rares, la pratique des armes étant un avantage majeur pour un duelliste. Il ne faut pas non plus confondre Taijutsu et un pugilat populaire. Une bagarre dans la rue n'est pas automatiquement un duel aux yeux de la loi, c'est pour ça qu'il vaut mieux habituellement s'y prendre à l'avance pour éviter toute mauvaise fois.

Dans les festivals, c'est une pratique très populaire auprès de toutes les classes sociales. De la même manière, le combat de sumo est aussi souvent pratiqué même en amateur, mais les affrontements entre véritables professionnels sont entourés de rite et de spiritualité, ce qui les rend inapproprié comme forme de duel judiciaire.

Les Arts
Il est possible d'effectuer un duel sur un art donné comme la musique, la poésie, la forge... etc... Généralement, un juge ou un jury sera mis en place pour départager les deux adversaires, mais la composition du jury ou les critères de sélection vont dépendre des coutumes locales et, le plus souvent, de la personnalité du seigneur local. Ces affrontements sont parfois des outils politiques important, l'occasion de faire de grands événements autour de deux grands noms d'un art connu. Mais cela peut être l'occasion de contester un artiste en vue de récupérer sa position à la cour en prouvant que l'on serait meilleur que lui.

Dans tous les cas, ce sont des "duels" qui ne sont absolument pas encadrés et, par conséquent, la mort ne peut être une conséquence directe d'un échec. Officiellement, on ne peut pas pousser un perdant à mourir. En revanche, si le "duelliste" l'estime nécessaire et que la situation le justifie, l'un des duellistes peut être amené à se retirer de la vie sociale (faire son inkyo) ou même se faire seppuku. Mais il s'agit alors plus d'une conséquence indirecte du duel, comme par exemple un vieil artiste peintre à la main tremblante qui considère qu'il n'est plus apte à rester au service du seigneur suite à ce duel qui a mis en avant que sa main tremblait. Dans certains cas, cela pourrait être même vu comme honorable.

Rappelez vous, nous sommes dans une société du paraître.